Skot on the spot! Entrevue inédite avec l’autre moitié de Ferme Pastel
Entrevue avec Skot Morgan, cofondateur de Ferme Pastel.
Skot, t’as grandi en Alberta. Tes parents ont cofondé une clinique vetérinaire pour gros animaux. À 16 ans, tu déménageais à Toronto pour tes études en illustration. Après ton Bacc, t’a décidé d’aller en apprendre plus sur la construction écologique et sur l’agriculture bio.
On s’est rencontré en 2014 sur une ferme de fleurs et de légumes à Salt Spring Island, en Colombie-Britannique. Déménager au Québec trois ans plus tard, ça voulait dire avoir ta ferme et devenir vraiment bon au hockey. Tu parlais déjà un peu français, t’es allé à l’école francophone en Alberta durant ton primaire.
Merci de m’accorder une entrevue. Je sais que t’es plus un homme d’arrière scène, donc doublement merci.
Pourquoi tu fais de l’agriculture?
Pour moi, l’agriculture de petites surfaces c’est en fait une réponse aux grandes questions sociales et géopolitiques de ma vintaine. Et une solution aux grands problèmes sociaux et géopolitiques de maintenant. J’ai voulu allé explorer les meilleures approches tant en écoconstruction qu’en agriculture bio.
Pourquoi les fleurs?
Parce que c’est les mêmes pratiques que si c’était des légumes, c’est les mêmes infrastructures, le même impact sur le sol, sur les écosystèmes.
Pour être franc, les fleurs c’est ma blonde qui pensait que c’était une bonne idée. J’ai vu à plusieurs reprises depuis que je la connais que quand elle décide de faire quelque chose, ça marche. Que ce soit une ligne de vêtement de yoga au Mexique ou un farm to table cafe au BC.
Je me suis dis, si ma blonde pense que les fleurs à 100% est la meilleure idée pour notre ferme, flowers it is!
C’est quoi en gros, ton implication dans le projet PASTEL?
Ora is the brain, I’m the bras!
Je m’occupe des infrastructures, de la préparation des planches, de préparer les chantiers, de ranger les chantiers. On fait une bonne équipe parce qu’on on a bien divisé nos dossiers et on se fait confiance.
Selon toi, c’est quoi le rôle des fermes florales dans la société?
À tout moment dans la vie des gens, pour les événements les plus importants y a des fleurs. Je le vois que les gens sont émotionnellement et énergétiquement rechargés par les fleurs. Je peux pas dire que j’étais dans cette catégorie-là avant, maintenant je vois l’effet sur moi mais surtout je le vois sur les autres. Pour certaines personnes c’est essentiel.
The flower effect is just not debatable. I like to think that we are providing an essential service.
Pourquoi la culture des fleurs locales est importante pour toi?
Les fleurs conventionnelles sont pas écologiques ni éthiques.
Notre travail a un impact direct sur les changements climatiques, sur la santé des fleuristes, sur la santé psychologique des gens de notre région.
T’as un bacc en illustration, dessines-tu encore?
Avec Leonne et Alfée surtout! J’ai fait notre logo, nos affiches. Je me sens un peu comme le coach visuel de PASTEL quand vient le temps d’éditer des photos mais aussi quand on choisit la palette de couleurs des bouquets.
Quelle est selon toi la différence entre les beaux-arts, l’illustration ou le design floral?
Le médium est la seule différence. Le feedback est le déterminant, l’interprétation de l’autre personne est ce qui en fait une œuvre d’art complète voire viable.
Si l’artiste pratique son art sans jamais le montrer, il se met pas dans une position de vulnérabilité par rapport au jugement de l’autre, qui fait partie en fait du processus de l’artiste. Quand l’autre voit l’œuvre, et qu’une réponse énergétique est déclenchée, la pièce est compléte, le processus de création est complet. C’est tellement vrai avec les fleurs.
L’interprétation de l’autre est essentielle en art. En design floral, c’est la même chose, les fleurs sont faites pour être partagées, ressenties, senties!
Dans nos ateliers, j’essaie de mettre l’emphase que le fait que la personne doit être sa propre audience et pas se préoccuper du jugement des autres. Qu’est-ce que tu penses de ça?
Évacuer le jugement des autres est l’endroit parfait pour démarrer la création. La personne qui crée doit pas par contre s’évacuer du résultat. Elle doit être prête à recevoir le feedback de la personne qui voit son art. Ce rapport est ce qui fait que l’art devient vivant.
Si t’étais une plante ou une fleur, tu serais laquelle?
Le chanvre ou le bambou. Je vais dire chanvre comme ça pousse ici. Pour sa versatilité. Le chanvre est utilisé pour nous loger, (on a isolé la pépinière avec), pour nous nourrir, (on en met dans notre pesto), pour nous soigner, (je l’utilise sur ma jambe chaque jour)… C’est important pour moi d’être polyvalent, tout en gardant l’équilibre dans ma vie. Et comme le chanvre, je suis pas très conventionnel, exemple j’aime être ambidextre!
As-tu quelque chose que t’aimerais ajouter?
J’ai vraiment hâte l’année qui s’en vient. Hâte d’avoir le sentiment de being there, done that. J’ai hâte de voir le retour de l’abonnement, surtout.
Tu es un amoureux du hockey, on aime même faire la blague que c’est ton mode de vie. En termes de hockey, l’abonnement c’est quoi selon toi?
À ton grand plaisir, on a mit le très drôle extrait de cet entrevue en lien avec le hockey, le voici. (La traduction complète est au bas.)
C’est facile! C’est le détenteur de billets de saison, pour chaque partie jouée dans sa ville, pour chaque bouquet livré dans sa ville. Pour supporter l’équipe. S’ils sont pas là pour un match ou un bouquet, il le donne en cadeau.
En tant qu’équipe d’hockey, tu dois aimer tes détenteurs de billets de saison. C’est ta ‘’fan base’’.
Même que dans les semaines où ça va pas comme prévu, où la glace est pas de notre bord, dans notre cas la météo disons. On se dit, on va jouer pour nos fans!
T’as envie de faire partie de la ‘‘fan base’’ de Ferme Pastel! Les inscriptions pour l’abonnement 2023 ouvrent le 1er février. Inscris-toi ici pour recevoir la notification.